jeudi, août 11, 2016

Coco au Palais Idéal.

Coco peintre du facteur Cheval au Palais Idéal 2000

Cette Collection unique exposée en 1987 en l' Hôtel de Ville d' Hauterives ( Drome-France ) présente une trentaine d'huiles sur toile de formats divers en hommage à Joseph Ferdinand Cheval architecte singulier du "Palais Idéal".
Cette série de tableaux signés COCO, de facture naïve retrace avec plus ou moins d'interprétation la vie du facteur, de ses proches, de sa famille.
Cette démarche picturale trouve son originalité dans la fascination qu'excerce le personnage Cheval, non plus à travers son oeuvre architecturale que l'on peut visiter encore aujourd'hui, mais par l'apport d'une iconographie nouvelle axée essentiellement sur les portraits et scénes de genre. Le fond muséographique est relativement pauvre,
à par quelques photos et cartes postales jaunies par le temps, on trouve peu d'illustrations sur l'homme lui même.
Lorsque Coco rencontre le regard de J.F.Cheval l'étrange attirance qu'elle ressent pour "ce grand-père "provoque
un "déclenchement du désir de peindre" . Rien ne laissait présumer un réel goût pour l'art du pinceau jusque là et pourtant emportée par une passion soudaine, cette faim de couleurs ne trouvera sa satisfaction libérée que par cette production hâtive et hétéroclite. Les visages nous apparaissent avec un mélange de tendresse et de dureté caractéristique de la caricature rurale. La facture se flatte d'une fausse naïveté à travers l'éclat des pigments purs ...

Si le slogan de l'exposition baptisée " La couleur en Plus " inventé par Claude-Louis Berthon président d"ART IMAGE" nous informe sur le tragi-comique de la parodie de lancement d' un ARTISTE ...
il nous révèle la singularité de ce travail.

La presse nomme" Coco peintre du Facteur Cheval " et lui fait parenté de l'Art Brut ou de l'Art Naif .
Nous nous trouvons confrontés aux discours sans fin des appartenances de la critique dite d'art dont l'histoire de Ferdinand Cheval est tissée. Certes il n'existe qu'une oeuvre ... le Palais idéal ...et si Cheval inaugure le mouvement de Jean Dubuffet ... la collection" Coco Peintre du Facteur Cheval " marque les années 80 des prémices des mouvements divers héritiers des SINGULIERS... dont la mode contemporaine nous abreuve de discours stériles sur la création et nous inonde d’œuvres de" récupération". La singularité de Coco face à la multitude des semblants nous porte à croire que cette ensemble unique de toiles trouvera un jour sa place chez un collectionneur averti ou dans un futur Musée du Facteur Cheval .

mercredi, août 10, 2016

Du nouveau du Ministère de la Culture et de la Communication sur Coco peintre du facteur Cheval

Un document PDF découvert sur le net émanant du Ministère de la Culture et de la Communication (AAP-2005-MOU) témoigne officiellement de l'exposition à Hauterives de Coco peintre du facteur Cheval . On trouve ce texte à la page 140 et des illustrations en annexes de la page 226 à 229.


" Mais, la municipalité ne s’arrête pas là. En 1987, c’est à son initiative et dans ses locaux qu’a lieu l’exposition « La couleur en plus ». Une artiste drômoise autodidacte, connue sous le nom de « Coco », réalise une trentaine de tableaux, véritable réinterprétation polychromique des images les plus connues du Palais Idéal et de son auteur, largement diffusées par l’ouvrage de Jean-Pierre Jouve, Claude et Clovis Prévost : les portraits les plus connus du facteur, au fil des décennies, le facteur posant en majesté avec sa fille et son épouse, le facteur avec son fils devant le Palais, le facteur avec sa brouette, le facteur
construisant son Palais mais aussi le célèbre portrait de Malraux, la cigarette entre les doigts,celui du barde alpin, Emile Roux Parassac ainsi qu’une scène bien moins connue pour ne pas dire inventée pour la circonstance, des touristes venant admirer le Palais. Que dit cette exposition sinon l’histoire longue du lieu, depuis sa construction jusqu’à l’objet d’admiration,et plus encore sa transformation, du « labeur » obstiné d’un homme à l’objet d’admiration ?
Elle fera l’objet d’un accompagnement médiatique conséquent. Une vingtaine d’articles lui sera consacrée dans la presse locale. Prenant à bras le corps ce saisissant retour en grâce du facteur, le Conseil général de la Drôme fait de cette exposition la couverture de son journal d’information de juin 1987. (Annexe 1.15) "


Bien que ce document apporte la satisfaction d'une confirmation de la reconnaissance officielle de "Coco" on note un certain nombres d'erreurs d'information sur l'histoire et  l'impact réel de cette exposition de 1987 . 

A suivre

Les Échafaudages

Emile Roux Parassac Le Barde Alpin

La fidèle Compagne
Magazine du Conseil Général Drôme Juin 1987

André MALRAUX

Cheval et son fils Cyrille


Les touristes au Palais

La Famille Cheval Alice au centre